Un merle descend en piqué
voler des framboises
Pîp, pîp, pîp, crie-t-il
Avant et après son forfait
Un merle descend en piqué
voler des framboises
Pîp, pîp, pîp, crie-t-il
Avant et après son forfait
Les araignées engraissent
Juillet s’étire
Et les minutes de clarté s’égrainent
A rebours
Un insecte crépite contre la vitre
Il fait noir depuis longtemps
Des voix résonnent dans les jardins
Rosa mutabilis offre ses roses de papier chiffonné
On dirait qu’un lutin enrhumé y a accroché ses mouchoirs,
à sécher
Les oliviers ont des chevelures claires
qui pendent vers le ciel
comme si la terre s’était mise la tête en bas
pour mieux se coiffer
Le printemps écrit à l’encre verte
sur la ramure des arbres