La chouquette

Chez le boulanger, je commande deux baguettes (des pains français comme on dit en Belgique). Il est tard, il fait noir et j’ai faim. Je salive devant les pâtisseries et autres gâteaux croustillants et crémeux.

  • Autre chose, Madame ?

Ah ! Vil tentateur. Il a surpris mon regard vorace sur ses pâtes dorées.

  • Oui, je voudrais deux chouquettes.
  • Désolé mais ça se vend par dix.
  • Alors je n’en prends pas sinon je vais tout manger !

Tant pis je croquerai un morceau de pain pour calmer le monstre qui aboie dans mon estomac.

  • Ça fait trois euro cinquante, Madame !

Je lui tends la monnaie. Il me tend un sachet.

  • Et une chouquette pour la route !

Son grand sourire éclipse sa toque blanche, rebondit sur mon visage, m’ouvre les lèvres en un merci confus et joyeux.

Heureuse j’enfourche mon cheval d’acier en mordant dans ma chouquette. Le boulanger me fait un signe complice de sa vitrine illuminée.

 

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7 réflexions sur “La chouquette

  1. Un boulanger semeur d’espoir
    et puis une dame lune
    le sourire et la pâte aux lèvres
    enfourchant son cheval d’acier…
    C’est au moins aussi bon pour l’âme
    que le sont pour un p’tit creux
    des caramels et des chouquettes…
    un tendre merci fanfrelune
    (aussi tendre qu’une chouquette)
    pour tes caresses de prune…

    Aimé par 1 personne

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